Je soupirais. Le flic me poussa dans la voiture, un peu brusquement. Je m'assis et il ferma la porte. Il avait trop serré les menottes, elles me faisaient mal, surtout qu'elles étaient en argent. Je fouillais dans mes poches. Merde! Mon couteau, je l'avais oublié! Et mon blouson? Je regardais à travers la vitre. Je le voyais, il était sur la table où William m'avait poussé, contre le miroir. Bordel... pensais-je, C'est le pompon..
Je vit que l'agent numéro deux, celui un peu plus aimable, dirigeait la rouquine vers la sortie. Mais ils se retournèrent et j'entraperçu un homme rondouillard sortir du fond de la pièce. Surement le patron, car il avait l'air dépité en voyant le café sans dessus-dessous. Il cria quelque chose à la chasseuse qui se ravisa puis lui dit quelque chose. Je ruminais. C'était assez énervant de ne rien pouvoir entendre.
Je regardais mes plaies, histoire de passer le temps, il m'avaient bien amoché quand même. Mon épaule me faisait mal, mais je ne pouvais pas la remettre en place. Quelques passants regardèrent par la fenêtre de la voiture mais un regard noir les fit vite déguerpir.
Finalement, le loup monta dans la voiture et alluma le contact. Il jeta un coup d'oeil dans son rétroviseur, histoire de me surveiller et partit, direction le commissariat.